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Pour toutes celles et ceux qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale, une question importante se pose : faut-il ou non se verser une rémunération ? Et si oui, comment la fixer ?
On fait le point dans cet article sur la rémunération des fondateurs de startup, chiffres et conseils pratiques à l’appui.
Avant la première levée de fonds, la grande majorité des fondateurs de startups ne se rémunèrent pas. C’est pourquoi l’on conseille de posséder un solide matelas financier avant de lancer sa propre structure, qu’il s’agisse de fonds personnels, d’aides à la création d’entreprise ou d’allocations chômage.
Certaines startups démarrent très vite et génèrent rapidement un chiffre d’affaires important, ce qui permet de se poser plus tôt la question de la rémunération. Pour autant, ces quelques exemples ne doivent pas faire oublier la réalité : il s’agit de l’exception plutôt que de la règle. De manière générale, la première année d’une startup est une année blanche en termes de rémunération.
Après la première levée de fonds, les fondateurs ont plus de marge de manœuvre. Ils disposent également d’une vision renouvelée, et d’un engagement fort pour faire avancer leur entreprise. C’est à ce moment-là que se pose, en général, la question de la rémunération.
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Discutez avec un expertD’après une étude de 2023 du collectif The Galion Project, la médiane des salaires des CEO français est de 120 000 euros annuels brut, lorsque la startup a levé moins de 5 millions d’euros.
Aux Etats-Unis, les montants sont un peu plus élevés, avec une moyenne située entre 100 000 et 160 000 dollars pour une levée de fonds de moins de 5 millions d’euros. Avec un différentiel tenace commun en France comme aux Etats-Unis : les femmes CEO sont payées de 25 à 30% de moins que les hommes.
Enfin, sur des levées de fonds de 50 millions d’euros en France, le salaire du fondateur est en moyenne de 150 000 euros par an, contre 400 000 dollars aux Etats-Unis.
Ces chiffres sont des moyennes : ils ne représentent qu’une partie de la réalité. Les fondateurs d’une startup ne sont pas nécessairement les mieux rémunérés. Les fondateurs choisissent le plus souvent une rémunération “juste” et misent davantage sur l’augmentation de valeur et la monétisation du capital qu’ils détiennent.
En réalité, le salaire d’un fondateur de startup dépend de nombreux paramètres. Par exemple, le stade de maturité du projet, le secteur d’activité de l’entreprise, la rentabilité de celle-ci, ou encore le lieu géographique. Les écarts constatés dans les rémunérations peuvent donc être importants.
En tant que gérant majoritaire de société, vous pouvez percevoir une rémunération au titre de votre mandat social. Les statuts de la société et le pacte d’associés cadrent les modalités de votre rémunération, qui peut être :
Dans la quasi-totalité des cas, les startups adoptent la forme sociale de SAS ou SASU (lorsqu’il n’y a qu’un seul associé), pour laquelle les modalités de la rémunération des dirigeants (Président, Directeur général…) sont fixées par les statuts.
🎥 Consultez notre vidéo sur le jargon juridique pour mieux comprendre les différences entre statuts et pacte d’associés dans les SAS.
Son montant est fixé en assemblée générale et doit faire l’objet d’une décision préalable du board lorsqu’il en existe un (après une première levée de fonds en principe). Il s’agit, en règle générale, d’une décision stratégique soumise à l’approbation des investisseurs. Ces derniers souhaitent en effet avoir un droit de regard ou de veto sur la rémunération que vous allez vous verser.
Si vous êtes dirigeant de SAS ou de SASU, vous avez un statut d’assimilé salarié : vous dépendez, tout comme le salarié, du régime général de la sécurité sociale. Vous devez donc générer un bulletin de paie chaque mois et payer les cotisations sociales correspondantes.
À noter qu’en tant que dirigeant, vous n’avez pas droit à l’assurance chômage et vous n’avez pas de contribution d’assurance chômage. Il vous est toutefois possible de souscrire une assurance chômage complémentaire ce qui est recommandé.
Par ailleurs, vous avez la possibilité de vous octroyer des avantages en nature, en complément d’une rémunération en numéraire. Par exemple : un véhicule de fonction, un ordinateur, etc.
Il y a enfin le capital que vous détenez mais celui-ci a vocation à être monétiser sur le long-terme, étant précisé que les dirigeants avec un mandat social sont éligibles aux BSPCE.
📚 Nos articles sur la différence entre salaire vs. capital et sur les modalités d’attribution des BSPCE vous aident à en savoir plus.
Si vous dirigez une SAS qui relève de l’impôt sur les sociétés (IS), le cas le plus fréquent, votre rémunération au titre de votre mandat social (Président ou Directeur général) devra être déclarée dans la catégorie des traitements et salaires, ou des rémunérations des dirigeants en cas de participation majoritaire.
Le montant du salaire perçu est ensuite assujetti au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR). Une déduction forfaitaire de 10 % est ensuite appliquée, mais il est possible d’opter pour la déduction des frais professionnels réels.
Discutez-en avec votre comptable ou expert-comptable pour bénéficier d’un éclairage sur ces aspects.
Certains dirigeants font le choix d’être de se rémunérer via une société holding sous forme de SARL (ou EURL) ou de SAS (ou SASU). En effet, dans une SAS, le Président ou Directeur Général peut être une autre société.
La société personnelle du dirigeant est alors celle qui touche la rémunération. Celle-ci est validée dans les mêmes conditions que celles mentionnées plus haut. Le dirigeant fait alors le choix de se rémunérer, au sein de cette société holding, en salaire ou en dividendes.
Attention, contrairement à une rémunération en salaire en tant que dirigeant personne physique, il n’y a pas de cotisations sociales. Ils ne confèrent donc aucune protection sociale (chômage, maladie, retraite, etc). Par ailleurs, les dividendes ne donnent droit à aucun abattement. De même, en tant que dirigeant personne morale (via votre société personnelle), il n’est pas possible de bénéficier du régime des BSPCE.
Sur le plan fiscal, les dividendes sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, aussi appelé flat tax. Celui-ci est composé de 12,8 % au titre de l’impôt sur le revenu, et 17,20 % au titre des prélèvements sociaux. Les dividendes doivent être déclarés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
L’idée ici est d’optimiser les coûts associés à la rémunération que vous vous versez en tant que mandataire sociale, tant pour la société que pour vous-même. Vous pouvez vous faire conseiller par votre expert-comptable ou conseiller en fiscalité pour faire un choix adapté à votre situation et celle de l’entreprise.
En France, le coût du travail est relativement élevé. Il est donc important de bien évaluer ce coût, en prenant notamment en compte le montant des cotisations sociales. Celles-ci représentent environ :
Prenons un exemple. Vous décidez de vous rémunérer 2000 euros brut par mois. Cela représente environ 1580 euros de salaire net, les cotisations sociales s’élevant à environ 1218 euros par mois. Pour votre entreprise, le coût total de votre salaire, en prenant en compte les cotisations patronales et salariales, sera de 2797,52 euros.
Quels éléments prendre en compte pour se rémunérer en tant que dirigeant de startup ?
Avant de prendre une décision relative à votre rémunération, il est nécessaire de passer en revue les éléments suivants :
Avant toute chose, vous devez évaluer la situation financière de votre entreprise. Pour cela, examinez la trésorerie disponible, les états financiers (bilan, compte de résultat…), le chiffre d’affaires, mais aussi le carnet de commandes des mois à venir. Il va de soi que si votre entreprise n’est pas saine financièrement, il vaut mieux repousser le moment de se verser une rémunération.
A noter : vous ne devez pas vous accorder une rémunération démesurée par rapport à la situation financière de votre entreprise. En effet, cela pourrait constituer un un abus de bien social, une infraction passible de sanctions pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.
En toute logique, le montant de votre salaire doit refléter votre valeur sur le marché.
C’est un paramètre à ne surtout pas négliger ! Quelles sont les obligations fiscales et cotisations sociales qui s’appliquent à votre rémunération potentielle, qu’elle soit en salaire ou en dividendes ? Quel montant d’impôt allez-vous payer si vous vous rémunérez ? Au besoin, faites appel à un expert (avocat, expert-comptable, etc.) pour mieux comprendre ce qu’implique une rémunération pour votre entreprise.
Bien entendu, il est important de prendre en compte les éléments relatifs à la situation actuelle (le nombre de clients, le carnet de commandes, la trésorerie de l’entreprise…). Mais il est également nécessaire, avant de décider du montant de votre rémunération en tant que dirigeant, de prendre en compte les perspectives de votre entreprise sur le long terme. Prenez donc le temps d’analyser : vos concurrents directs et indirects, vos opportunités de croissance, les tendances de votre secteur d’activité, mais aussi les menaces éventuelles.
Comment discuter de sa rémunération avec les investisseurs ?
Il n’est pas toujours facile de justifier sa rémunération auprès des investisseurs. Nous vous conseillons de présenter de manière transparente votre stratégie de rémunération, et de montrer que celle-ci a été mûrement réfléchie à l’aide d’éléments concrets.
L’objectif est de rassurer vos investisseurs, en leur montrant que le salaire que vous vous versez est aligné avec les objectifs de croissance de l’entreprise. Et qu’il a également pour fonction de renforcer votre engagement et votre motivation au quotidien.
Notre équipe d'experts est à votre écoute pour répondre à toutes vos questions.
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