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Pour la deuxième année consécutive, nous avons initié le baromètre de l’actionnariat salarié en France en collaboration avec Angelsquare, Eldorado, Starfounders, Lion, Station F et l’incubateur HEC. En vue du contexte actuel, nous souhaitions comprendre comment l’écosystème a su tirer profit au mieux du partage du capital et de la valeur en startup.
Si nous observons un durcissement dans l’attribution et l’exercice des BSPCE, particulièrement dans les startups early-stage. Cette édition 2022 conforte certaines pratiques de marché : l’aspect stratégique de ces dispositifs pour attirer et fidéliser les talents.
L’outil privilégié des startups reste de loin les BSPCE avec des conditions de vesting assez standards de 4 ans avec 1 an de cliff. Le baromètre dévoile une nouveauté qui mérite d’être mise en lumière : les performances pèsent de plus en plus lourd dans les conditions d’attribution. Probablement un souhait des entrepreneurs de sécuriser plus fortement les conditions d’exercices des BSPCE.
Du point de vue des employés, 65% considèrent le plan d’actionnariat en place pour rejoindre une startup contre 55% en 2021. 71% d’entre eux disent que l’actionnariat salarié les motive à rester dans l’entreprise contre 65% en 2021. Deux chiffres stratégiques qui montrent à quel point la culture de l’entreprise et la volonté des fondateurs à engager les salariés sont importantes dans les choix de carrières.
Côté employeurs on observe une hausse de l’intérêt porté à l’actionnariat salarié pour attirer les talents mais surtout pour les engager sur le long terme. Avant l’attraction de talents, la fidélisation devient prédominante dans le choix de la mise en place d’un tel dispositif. Voici les chiffres qui le prouvent. En 2021, 72% des entreprises étaient motivées à mettre en place un dispositif d’actionnariat salarié pour attirer des talents contre 55% en 2022. Le nombre de startups considérant le partage de capital comme un véritable outil de rétention des talents a doublé. En effet, en 2021, 16% des entreprises considéraient la fidélisation des salariés comme première motivation contre 32% en 2022.
Il semblerait que les fondateurs souhaitent sécuriser et encadrer de plus en plus l’accès au capital de leur société. Une donnée révélée par cette étude est à mettre en avant : 43% des entreprises utilisent la combinaison des critères de performances et d’ancienneté dans leur politique de partage du capital. En 2021, seulement 17% d’entre elles cumulaient ces deux points pour arbitrer sur la question “Combien donner et à qui ?”. Du côté des salariés, c’est 10% d’entre eux qui ont indiqué accéder à l’actionnariat salarié à condition qu’ils atteignent un certain niveau de performances.
2021 a été une année record pour la French Tech. Nous attendions donc les résultats de ce baromètre avec impatience pour appréhender l’impact du contexte économique actuel sur le partage de capital.
Cette édition 2022 a révélé un léger recul du nombre de fondateurs mettant en place un dispositif de partage de capital. Cela est expliqué par le stade de maturité des startups. En effet, 71% des entreprises ne mettant pas en place un tel dispositif se disent trop jeunes. Il est important de rappeler que le stade de l’amorçage est le moment idéal pour mettre à disposition des BSPCE pour ces futures recrues. D’autre part, chez les startups ayant déjà un mécanisme de partage de capital en place, 15% d’entre elles ont renforcé le dispositif en vue du contexte actuel.
Du côté des salariés, c’est 12% d’entre eux qui ont vu leur dispositif renforcé dans ce contexte de bear market. Si l’actionnariat salarié a connu un léger recul depuis l’édition 2021, avant les AGA, les stock options et la participation, les BSPCE restent l’outil privilégié pour 79% des startups interrogées.